L’aqueduc de la Dhuis : un ouvrage historique devenu ressource stratégique
Assurer, aujourd’hui comme demain, la distribution d’une eau potable de qualité à l’ensemble des habitants du Val d’Europe constitue l’une des missions essentielles de Val d’Europe Agglomération.
Assurer, aujourd’hui comme demain, la distribution d’une eau potable de qualité à l’ensemble des habitants du Val d’Europe constitue l’une des missions essentielles de Val d’Europe Agglomération.
Un géant de pierre
long de 131km
Construit en 1865, l’aqueduc de la Dhuis fait partie des grands ouvrages d’ingénierie du XIXe siècle destinés à alimenter Paris en eau potable. Long de 131 km, il parcourt les paysages de l’Aisne, de la Marne et de la Seine-et-Marne depuis Pargny-la-Dhuys (02) jusqu’au réservoir de Ménilmontant à Paris.
L’acquisition de Val d’Europe Agglomération concerne 97 km de ce linéaire monumental, dont 6 km traversent directement les communes de Chessy, Coupvray et Montry.
Cet ouvrage gravitaire, maçonné et enterré, transporte l’eau sans pompage, uniquement grâce à la pente naturelle du terrain : un système ingénieux et durable.
Un patrimoine
à entretenir et à valoriser
Propriétaire d’un tel ouvrage, Val d’Europe Agglomération porte ainsi la responsabilité d’en assurer la maintenance, la protection et la valorisation. Un premier recensement a été réalisé et a permis de répertorier 66 ouvrages d’art répartis tout au long de l’aqueduc. Par ouvrage on entend un tunnel ou galerie souterraine, un pont aqueduc ou arcade, un regard de visite ou d’accès…
En 2025, Val d’Europe Agglomération a engagé une nouvelle étape importante dans la gestion et la préservation de son patrimoine hydraulique avec le lancement d’une inspection détaillée des ouvrages d’art de l’aqueduc de la Dhuis, un diagnostic indispensable pour anticiper les travaux à mener sur cet ouvrage stratégique.
Afin d’assurer la pérennité de cet aqueduc, une inspection complète de 36 ouvrages d’art est en cours incluant : un diagnostic initial, des sondages et auscultations, un contrôle et un suivi du patrimoine.
Cette inspection représente la première étape d’un futur programme de travaux, dont l’estimation sera ajustée à partir des conclusions du diagnostic hydraulique.
Elle conditionne donc l’ensemble des actions à venir pour garantir la sécurité et le bon fonctionnement de l’aqueduc.
L’entretien de la Dhuis représente également un enjeu environnemental : un réseau fiable réduit les pertes en ligne et assure une gestion plus durable de la ressource.
Montant estimé de l’opération
incluant l’inspection détaillée, la mission de maîtrise d’œuvre et une provision pour la réalisation des travaux
2 042 200€ TTC
financés en totalité par Val d’Europe Agglomération
Eau potable
où, qui et combien ?

Où ?
Bailly-Romainvilliers, Chessy, Coupvray, Magny le Hongre, Serris et Villages Nature Paris.
Qui distribue l’eau ?
Val d’Europe Agglomération.
Combien ?
3 millions de m3 provenant à hauteur de 47 % de la Dhuis et à hauteur de 53 % de l’usine d’Annet-sur-Marne.
Où ?
Esbly, Montry et Saint-Germain-sur-Morin.
Qui distribue l’eau ?
Syndicat Mixte d’Alimentation en Eau Potable (SMAEP) Thérouanne Marne et Morin.
Combien ?
300 000 m3 provenant à 100 % du forage de Condé-Sainte-Libiaire.
Où ?
Villeneuve le Comte et Villeneuve Saint-Denis.
Qui distribue l’eau ?
SMAEP de la Brie Boisée.
Combien ?
360 000 m3 provenant à hauteur de 98 % du forage de la Brie Boisée et 2 % forage de la Brie Centrale.
Pour arriver jusqu’aux 8 000 robinets du Val d’Europe, l’eau parcourt un long chemin.
Depuis 2021, une station de prétraitement sur site réduit la turbidité pour assurer une qualité constante.
L’eau transite ensuite jusqu’à Coupvray, où elle est affinée à l’usine de clarification puis distribuée aux abonnés.
Le saviez-vous ?

• L’Aqueduc de la Dhuis a été construit entre 1863 et 1865 à la demande de Napoléon III.
• L’Aqueduc de la Dhuis est l’un des grands ouvrages hydrauliques conçus par l’ingénieur Eugène Belgrand pour alimenter Paris en eau potable.
Source : Belgrand, Rapports sur les travaux des eaux de Paris, 1865.
• La construction de la Dhuis a mobilisé plus de 3 000 ouvriers à l’époque.
Source : « Les aqueducs de Paris » – Éric Bréard (historien de l’eau).
• Plus de 300 millions de briques ont été utilisées pour bâtir les voûtes, les regards et les canalisations souterraines.
Source : Belgrand, Rapports sur les travaux des eaux de Paris, 1865.
• Son tracé de 131 km repose sur une pente régulière d’environ 27 cm par kilomètre, une prouesse topographique pour l’époque.
Source : Eau de Paris, documentation historique.
• L’aqueduc traverse 55 communes entre l’Aisne et Paris.








